Pour faire face aux difficultés rencontrées pendant la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place une aide exceptionnelle pour l'embauche d'un salarié de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation. Prolongée à plusieurs reprises, l'aide, d'un montant de 6 000 euros, devait s'appliquer jusqu'au 31 décembre 2024.
Mais en février dernier, Bruno Le Maire a annoncé un plan d'économies de 10 milliards d'euros au sein duquel le gouvernement prévoyait l'amputation de 1,1 milliard d'euros à la mission « travail et emploi ». Et pour ce faire, le gouvernement envisagerait de supprimer l'aide à l'embauche pour les contrats de professionnalisation dès le 1er mai 2024, selon un projet de décret soumis aux partenaires sociaux.
L'Udes considère cette suppression comme « une contradiction dans un contexte de lutte contre la précarité et d’objectif de plein emploi », qui instaurera « un nouveau frein pour les structures de l'ESS » qui sont, pour la plupart, « déjà sous tension de recrutement et ont des moyens limités ».
De son côté, la Fédération française des Geiq estime qu'« en augmentant significativement le coût du contrat de professionnalisation, la suppression de l’aide à l’embauche aura un impact direct sur le recrutement des jeunes les plus en difficulté ».
Le président de l'Udes, Hugues Vidor, déplore par ailleurs que « la date de fin du dispositif envisagée par décret, fixée au 1er mai 2024, ne permette ni une réelle réflexion, ni un travail d'échange et de coconstruction avec les partenaires sociaux ». De son côté, le Geiq a « demandé en urgence un rendez-vous à Mme la Ministre pour trouver des solutions alternatives à la mesure envisagée ».
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