Seules 24 % des familles vivant sous le seuil de pauvreté recourent à un mode d'accueil de jeunes enfants (crèches, assistantes maternelles, etc.), contre 52 % dans la population générale, souligne le Crédoc dans une enquête publiée en mai.
Pourtant, l'accès à ces accueils constitue un « enjeu central » de lutte contre la pauvreté monétaire touchant les enfants, en ce qu'il permet de concilier la vie familiale et professionnelle de leurs parents (souvent une femme seule).
Les populations pauvres semblent freinées par des questions d’accessibilité (économique, horaire, etc.), mais également par des « "fausses représentations" qui les amèneraient à ne pas voir les bénéfices des modes d’accueil et préférer garder elles-mêmes leurs enfants ». L'enquête relève ainsi une « distance », voire une « défiance », des parents pauvres vis-à-vis des intervenants extérieurs.
Le Crédoc formule en conséquence plusieurs préconisations articulées autour de la nécessité de construire des « voies d'accès » à ces modes d'accueil en partant de l'expérience des parents, « dans une logique immersive et collaborative ». Par exemple, prévoir un « accueil progressif » dépassant la période d'adaptation. Une piste à retenir dans le cadre de la future garantie d’accueil du jeune enfant ?
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