En 2021, 10,6 % des enfants subissaient, pour des raisons financières, au moins trois privations parmi quinze éléments de confort courants – parmi lesquels la possession de deux paires de chaussures, la consommation de fruits et légumes une fois par jour, ou encore la possibilité d'organiser une fête.
L'Insee tire ce résultat d'une enquête sur les ressources et les conditions de vie, menée auprès de 14 000 ménages, vivant en logement ordinaire à travers la France métropolitaine.
Parmi les quinze manques considérés par l'Institut national de la statistique, le plus courant est de ne pas pouvoir remplacer des meubles hors d'usage pour des raisons financières : il affecte 23,7 % des enfants. Ne pas pouvoir partir au moins une semaine par an en vacances concerne 10,6 % des enfants, tandis qu'ils sont 4,6 % à ne pas pouvoir s'offrir de vêtements neufs.
Il reste que ces différents « taux de privation » sont le plus souvent en recul depuis les deux précédentes enquêtes. Globalement, en 2009, ils étaient ainsi 16,7 % à subir au moins trois privations parmi les quinze éléments de confort retenus, et même 35,9 % à ne pas pouvoir remplacer des meubles hors d'usage.
Cette baisse « peut néanmoins avoir été amplifiée par la pandémie de Covid-19, les contraintes sanitaires ayant limité les possibilités de consommer et donc allégé temporairement les dépenses des ménages », éclaire l'Insee.
L'étude, publiée le 23 mars, montre aussi que « les privations des enfants sont plus fréquentes dans les familles nombreuses ou monoparentales ».
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