La France a fait des « progrès » dans la mise en œuvre de la Convention internationale des droits de l'enfant, en adoptant un Pacte pour l'enfance en 2019, ou en créant un secrétariat d'État à l'Enfance en 2020. Chargé de veiller à l'application du traité de 1989, le Comité des droits de l'enfant a publié le 2 juin des conclusions, de prime abord, réconfortantes.
Mais dans ce document de 16 pages, le pays est bien plus souvent « pressé d'agir » par ces experts onusiens, qui confrontent les engagements de l'État partie avec la réalité, en se montrant bien informés.
En matière de protection de l'enfance, ils regrettent le « manque de mesures pour la désinstitutionnalisation », et demandent d'assurer une « exécution immédiate » des décisions de justice, de « renforcer le système des familles d'accueil », ou d'étendre « à travers le territoire » le projet pour l'enfant défini par la loi de 2016.
« Il est essentiel pour nous de rappeler les progrès accomplis mais aussi d’avoir conscience des urgences et du chemin qui reste à parcourir », réagit par écrit Charlotte Caubel. Du reste les points de vigilance de l'ONU « rejoignent largement ses priorités », ajoute son secrétariat d'État, qui cite, en plus de la protection de l'enfance, la lutte contre les violences, et la meilleure prise en compte du handicap et de la santé mentale.
« Mettre un terme à la détention des enfants étrangers », ainsi qu'aux tests osseux, et « éliminer la pauvreté des enfants », particulièrement outre-mer, sont tout aussi prioritaires, ajoute néanmoins le Défenseur des droits, rejoint par l'Unicef France.
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