Quels premiers éléments de bilan peut-on tirer du "plan jeunes" ? Lors d'une table ronde organisée par l'Ajis, les intervenants ont déploré que cette politique ne soit qu'une réponse de "court terme" à la situation de crise ne permettant pas de répondre aux besoins de tous les jeunes.
Près d'un an après la présentation du plan « Un jeune, une solution », l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis) a organisé, le 18 juin, une table ronde, pour en tirer un premier bilan, avec trois intervenants : Nadine Crinier, directrice régionale de Pôle emploi Ile-de-France, Loïc Hug, directeur de la mission locale de la Rochelle-Ré-Pays d'Aunis, et Antoine Dulin, président de la commission « Insertion des jeunes » du Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ).
Culture du « court terme »
D'entrée de jeu ou presque, Loïc Hug a déploré la « culture française du court terme » : les politiques publiques sont élaborées en réaction à une situation, et non avec des perspectives à long terme. Et c'est le cas avec le plan jeunes, qui a été conçu sous le coup de la crise en développant des dispositifs existants (garantie jeunes) ou en remettant à l'honneur ceux auxquels le gouvernement avait mis un coup d'arrêt (contrats aidés).