La réforme des services autonomie à domicile rencontre de sérieuses difficultés d'application. Les services infirmiers (Ssiad) expriment leur mécontentement, jugeant qu'il n'est pas toujours possible ni souhaitable de se marier avec des services d'accompagnement (Saad). Interview de l'un de ceux qui mènent la fronde, Eric Schiano.

La réforme des services autonomie à domicile (SAD), qui paraissait acceptée par tous, aurait-elle du plomb dans l'aile ? Deux éléments montrent qu'elle ne fait pas l'unanimité.

Déjà, l'amendement porté par Catherine Imbert (Les Républicains) au Sénat, adopté fin janvier contre l'avis du gouvernement, prévoit de rendre facultatifs les regroupements entre services d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad) et services de soins infirmiers à domicile (Ssiad).

Ce vote du Sénat avait provoqué la fronde des fédérations associatives (lire notre interview de la présidente de l'UNA) qui défendent ce dispositif. Mais trois semaines plus tard, la Fehap et la Mutualité française – qui avaient initialement dénoncé l'amendement Imbert – ont fait un pas de côté en prenant la défense des Ssiad. Cette volte-face s'explique en grande partie par la mobilisation des professionnels de Ssiad. Le Varois Eric Schiano est à la manœuvre. Entretien.

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